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Carmentis

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Cervidé couché
Description
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Dans l’actuel Jiangling se trouvait du Ve au IIIe siècle avant notre ère la capitale du royaume Chu. Les tombes (monuments funéraires) de ce royaume ont conservés des sculptures en bois peintes et vernies d’un grand raffinement. Outre les figures de serviteurs, de nombreuses sculptures d’animaux réels ou mythiques fabuleux ont été exhumées. Pour ces derniers ainsi que les cervidés (généralement couchés), de véritables ramures étaient employées. Le cerf avait une signification symbolique importante dans la culture funéraire : il était censé guider l’âme spirituelle dans son voyage de retour vers le ciel.

La notoriété archéologique du royaume de Chu tient à la richesse et à la diversité de son mobilier funéraire, plus particulièrement de sa statuaire en bois.
La statuaire funéraire de Chu offre notamment l’originalité d’associer ramure naturelle avec bois taillé, pour représenter des êtres fabuleux ou des animaux, en majorité des cervidés couchés. Pour le rendu de ces ceux-ci, les artistes concernés furent, dans la grande sculpture chinoise, les premiers à développer le naturalisme – bien que là ne fût pas leur préoccupation essentielle, mais d’exprimer leurs conceptions religieuses. Quant à un tel intérêt pour les cervidés, il semble se fonder sur la popularité de ces animaux, sur leur multiple symbolisme et sur leur présence bénéfique auprès des défunts : ils étaient, en effet, censés guider l’âme spirituelle dans son voyage de retour vers le Ciel.