Ce fragment de papyrus en grec, qui provient de la ville d'Oxyrhynche et qui date du 6/15 avril de l'an 423 de notre ère, traite d'une vente de vin à terme. La livraison de 500 jarres de vin était destinée à une "excellence" de la ville.
Oxyrhynque, jadis capitale prospère d’une province de Moyenne-Égypte, doit sa renommée à la découverte de quantité de papyrus. La plupart sont des documents administratifs écrits en grec, mais on y trouve également des lettres, ainsi que des textes littéraires et bibliques.
Pendant des siècles, l’Égypte a été multilingue. Après les conquêtes d’Alexandre le Grand (332 av. J.-C.), le grec devient la langue de référence dans l’administration. À partir du début du IVe siècle, l’égyptien revient en force. L’égyptien contemporain, appelé « copte », est désormais écrit à l’aide de l’alphabet grec complété par sept lettres supplémentaires. Le copte gagne progressivement du terrain, surtout entre les VIe et VIIIe siècles. L’arabe ne s’impose comme langue administrative qu’à partir du IXe siècle. Les supports les plus courants pour les écrits sont le papyrus, les tessons de poterie et les fragments de pierre (ostraca). Le parchemin était plus résistant que le papyrus mais beaucoup plus onéreux.